Question de Simon

Pour Tou Bichvat avons-nous le droit d’acheter des fruits en provenance d’Israël ?

La réponse du rav

Chalom Simon,

Si vous savez exactement comment faire tous les prélèvements (teroumaguedolateroumat maassermasser chénimasser ani, vérifier qu’il ne s’agit pas de fruits de orla) vous pouvez acheter des fruits en provenance d’Israël et en faire les prélèvements, sinon, non (attention, cela est valable toute l’année, pas seulement à Tou Bichvat).

Pour savoir comment faire, regarder le cours Le Maasser (prélèvements).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

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Question de Simon

Bonjour Rav,

Quelques questions avant Tou Bichvat :

Nous avons l’habitude de faire Chehianou à l’occasion de cette fête sur des fruits dans notre synagogue, compte tenu qu’aujourd’hui nous pouvons trouver presque tous les fruits à longueur d’année, qu’elles sont les conditions impérative à respecter pour pouvoir faire la Behara, et faisons nous une avéra si nous ne faisons pas chéhé’hiyanou si les conditions pour le faire sont respectées.

Merci.

La réponse du rav

Chalom,

Bien que la berakha de chéhé’hiyanou soit une berakha importante, néanmoins il n’y a aucune obligation à la faire le jour de Tou bi-Chevat, c’est juste un plus ; on la fera seulement d’après les conditions permettant sa récitation, sinon on s’abstiendra.

On ne récite cette berakha que sur des fruits saisonniers, même s’ils réapparaissent à plusieurs saisons dans l’année.
Par contre, s’il s’agit de fruits qui étaient saisonniers il y a encore quelques années, mais qu’aujourd’hui, grâce à la technologie agricole, on arrive à les cultiver dans des serres ou par d’autres techniques de façon à ce que ces fruits se trouvent sur le marché pendant toute l’année, et bien que leur prix varie en fonction des saisons et qu’à certaines saisons il soit plus dur de les trouver qu’à d’autres, on ne récitera pas à leur propos la berakha de chéhé’hiyanou.
Même si on n’arrive pas à les cultiver durant toute l’année mais qu’on les garde dans des conditions de réfrigération de façon à ce qu’il y en ait sur le marché durant toute l’année, on ne fera pas chéhé’hiyanou à leur propos.
Néanmoins, si on peut faire nettement la différence entre les fruits frais de la nouvelle saison et ceux qui sortent de réfrigération, on fera la berakha dechéhé’hiyanou sur les fruits frais de la nouvelle saison.

On ne fait jamais cette berakha sur des fruits en conserve, cuits, en confiture, rôtis, secs ou faits d’une quelconque façon qui ne nous permettrait pas de déterminer s’ils proviennent de la nouvelle ou de l’ancienne saison.
Même si on peut voir la date de production sur la boîte de conserve, tant qu’on ne voit pas sur le fruit lui-même qu’il provient de la nouvelle saison, on ne récitera pas à son propos la berakha de chéhé’hiyanou.

Si on a fait cette berakha sur un fruit saisonnier qui dans notre région ne pousse qu’à une certaine saison, que par la suite il a disparu du marché, puis qu’après quelques temps il a réapparu non pas en provenance de notre région mais de celle d’un autre pays, ou bien que nous ayons nous-mêmes voyagé et sommes allés dans un autre pays dans lequel la saison où ce même fruit pousse est différente de la nôtre et que cela fait 30 jours qu’on n’a pas mangé de ce fruit, on referachéhé’hiyanou sur le fruit de la nouvelle saison bien qu’on l’ait déjà fait cette année sur celui qui provenait de notre région à une autre saison.
Mais si durant toute l’année on apporte chez nous ce type de fruit en provenance d’autres pays étrangers de façon à ce qu’il soit sans arrêt sur le marché, bien que dans notre région il ne pousse qu’à une certaine saison, on ne fera pas à son propos la berakha de chéhé’hiyanou.

Attention, certaines personnes croient qu’elles doivent faire chéhé’hiyanou sur un fruit qu’elles n’ont jamais mangé, cela est faux ; on ne récite cette berakha que sur un fruit saisonnier, mais s’il ne l’est pas ou qu’on ne peut le considérer comme tel pour les raisons évoquées plus haut, bien qu’on ne l’ait jamais consommé et qu’on le consomme pour la première fois de notre vie, on ne fera pas à son propos la berakha de chéhé’hiyanou.

Au revoir,
Rav Ron Chaya