Question de Buis des Baléares

Chalom Rav,

Je me trouve dans une certaine épreuve et je ne sais pas comment aborder les choses…
Peut-être pourriez vous m’éclairer ?

Mon mari a des grandes qualités de ‘hesed et une grande générosité ; il s’est fait avoir plusieurs fois à cause de cela et nous avons perdu de grosses sommes d’argents.
Il fait confiance aux gens (peu importe qui) et nous sommes toujours à la limite de faire faillite, mais D. nous aide.

Ma difficulté est que mon mari invite tout le temps des gens a la maison, des amis le weekend, sa famille…
Et certains vivent chez nous et a nos crochets (parfois des mois)…

Certains m’aident dans les préparatifs certains non…
Moi, ça m’épuise moralement physiquement (et je suis enceinte à présent).
Parfois j’arrive à me raisonner parfois non j’en viens a détester les autres à en pleurer…

Le Chabbat ce n’est pas ce que j’ai l’habitude toute sorte de gens (juifs bien sur) viennent chez moi mais ils viennent comme ils sont religieux pas religieux et je m’inquete pour l’exemple pour mes enfants…
Mon mari ne m’écoute pas tellement , il me dit parfois qu’on va réduire mais cela ne se produit pas et si je me plains il s’énerve et il dit que sa maison c’est comme ça.

D’un côté je trouve ça vraiment beau ce qu’il fait, et toute sa générosité de l’autre ; je ne suis pas comme lui et je suis plus discrète et j’aimerais pouvoir me sentir chez moi et m’exprimer et être moi même avec mon mari mes enfants.

Je sens que je vis dans la maison de tout le monde et que je n’ai pas de chez moi j’en ressent de la tristesse et de la sinat ‘hinam envers tout ces gens qui sont nos « invites ».

C’est surement la mitsva de mon mari mais je n’arrive pas a faire cette mitsva avec le cœur.

Ai-je tord ?
Suis-je égoïste ?
Suis je oblige de me forcer ?

Merci de votre lecture et de votre réponse.

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Il est clair qu’il y a une grande mitsva de faire hakhnassat or’him mais il est interdit de faire les mitsvot si elles sont au-dessus de nos forces.
Vous n’êtes pas Sarah Iménou et votre mari ne peut pas mettre sur vous tout le fardeau de « sa mitsva » d’hakhnassat or’him.

L’essentiel du travail est fait par vous et non par lui.

Écrivez-lui une lettre très gentille avec beaucoup de compliments et de mots d’amour en début et en fin de lettre dans laquelle vous lui expliquerez que ce n’est pas un manque de volonté mais vous êtes à bout et cela vous fait haïr cette mitsva, ce qui est très dommage. Vous vivez à deux, il faut que chacun y mette du sien et que vous arriviez à un compromis. Donc vous continuez à inviter des gens, mais beaucoup moins.

Sans cela, vous ferez un rejet, et malgré vous, vous arriverez à une situation où vous ne pourrez plus du tout recevoir et ce serait très dommage d’en arriver là.

Ce n’est pas par mauvaise volonté, mais tout simplement par impossibilité technique.

Chabbat Chalom

Au revoir,
Rav Ron Chaya