Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 23

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

La moquerie est pire que le porc !

A la suite d’un certain nombre de questions et de problèmes qui surgirent
dans la communauté juive de « Wichka », le Grand-Rabbin de la ville décida de se rendre chez le « Cohen Gadol » de l’époque, notre maître, le Sabba Kadicha, auteur du ‘Hafets ‘Haïm pour prendre conseil auprès de lui, afin de renforcer les juifs de sa communauté dans la Torah et les usages d’Israël. Mais il se trouvait que sur certains points, dans un but constructif et après s’être assuré que les conditions nécessaires étaient réunies pour que ces propos puissent être tenus, il était nécessaire de citer les noms de quelques personnes.

Le Rav de Wichka, joignant l’action à la pensée, mit son projet à exécution et vint voir le ‘Hafets ‘Haïm à qui il exposa les premiers points problématiques ; puis, parvenu à la deuxième partie de son rapport, il introduisit son propos en déclarant par plaisanterie : « Et maintenant, un peu de Lachone Hara… ».

Le ‘Hafets ‘Haïm, bien qu’il sût que ce qui allait être dit était parfaitement
autorisé par la Halakha, et même nécessaire, s’exclama, désolé : « La
médisance est pire que le porc ! La médisance est pire que le porc ! »

Par la suite, lorsque le Rav de Wichka racontait cette histoire, il ajoutait : « J’ai connu de nombreuses personnes attentives à ne pas dire du Lachone Hara, mais le ‘Hafets ‘Haïm, lui, tremblait devant cette interdiction, tout comme un autre juif serait terrorisé à l’idée de manger du porc ; la puissance de cette peur et de cette crainte face à la gravité de la faute de médisance sont, depuis, restées gravées dans mon cœur ». 

Archat Séfaténou

Sans gardien, le langage se débride

Nous savons également que les gens surveillent attentivement leur argent
pour ne pas le perdre. Il doit en être de même pour le Service divin : le peu de
biens que nous possédons en Torah et en Mitsvot doit faire l’objet d’une
extrême surveillance si nous voulons éviter de les perdre.

Or, il est bien connu que, faute de surveiller sa bouche et de la garder des
propos interdits (c’est-à-dire du Lachone Hara, de la Rékhilout …), faute d’être
constamment vigilant dans ce domaine, notre Torah et nos Mitsvot vont se
perdre, car un souffle d’impureté se dépose sur elles et fait qu’elles ne valent
plus rien, ainsi que nous le lisons dans les livres saints. (Cf. le « Chmirat
Halachone, Chaaré Hazékhira, ch.7 et également, ce qu’écrit le Gaon de Vilna
sur Michlé 13,3.)

Je pense que c’est là l’intention du verset de Téhilim (34,13) « qui est l’homme
qui désire la vie, qui aime les jours pour voir le bien, écarte ta bouche du mal et
tes lèvres des paroles rusées »
: on aurait dû dire « qu’il ne parle pas en mal
avec sa langue ni ne ruse, avec ses lèvres »
. Cela est comparable à quelqu’un
qui possède un vignoble, et informe quelques personnes de sa connaissance
qu’il ne souhaite pas que l’on y entre ; cela ne servira à rien tant qu’il n’aura
pas posté un garde préposé à la surveillance de son terrain, qui observe et
s’assure que l’on ne vienne rien lui voler. Il en va exactement de même en ce
qui concerne la parole : tant que nous ne nous instituons pas gardiens de notre
propre bouche, rien ne servira. C’est cela « écarte ta langue » et également «celui qui surveille sa bouche et sa langue » (Michlé 21, 23) : tous ces versets vont
dans le même sens : que nous ne relâchions pas notre attention au moment de
s’adresser aux gens.

Torat Habayit, ch.11

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l