Lachon Hara

Etude du Jour - Numéro 30

Qu’Hachem apporte la guérison à tous les malades d’Israël et protège tout son peuple de cette épidémie et envoie le Machiah

L’histoire des deux fils

Je veux exposer à ce sujet une chose que j’ai eu l’occasion d’expliquer lors de différents rassemblements : nous savons ce que la Torah nous enseigne, dans le passage relatif aux Tsitsiyot, sur toutes les Mitsvot en général : « Vous les verrez et vous vous souviendrez de tous les commandements de D.ieu », puis, les versets suivants détaillent plusieurs points concernant spécifiquement la parole et nous mettent en garde contre chacune des fautes liées au manque de retenue dans le langage : faire du mal avec les mots, humilier, rapporter, médire… De plus, la Torah nous avertit encore de façon plus globale en disant «
souviens-toi de ce qu’Hachem Ton D.ieu a fait à Myriam »
, afin que l’homme n’en vienne pas à penser : c’est vrai, il existe un grand nombre d’avertissements concernant la parole, mais nous possédons de nombreux mérites parce que nous avons accepté la Torah et que nous appliquons ses commandements et cela nous protègera de telle sorte que la justice divine ne nous atteindra qu’au terme de notre vie. C’est pourquoi le verset proclame « souviens-toi de ce qu’Hachem Ton D.ieu a fait »c’est-à-dire : vous savez bien que Myriam était une personne d’une valeur inégalée puisque tout le peuple juif reçut de l’eau durant les quarante ans de ses pérégrinations dans le désert de par son seul mérite. Et pourtant, malgré cela, elle connut la honte publique. A combien plus forte raison, une personne de moindre valeur pourrait-elle être punie presque instantanément. Illustrons cela par l’histoire d’un homme qui avait deux fils. Le premier était surnommé « ’Haïmké le génie » car il était connu dans toute la ville et ses alentours pour son intelligence hors du commun.

Quant au second, il n’était qu’un jeune homme normal. Mais voici que le génie fut pris d’un tel orgueil qu’il provoqua des querelles avec différentes personnes, ce qui fut le sujet d’une grande honte pour son père. Afin d’apaiser les disputes, son père le gifla aux yeux de tous, pour que les gens comprennent que tout ce que le fils avait fait, l’avait été de sa propre initiative, sans que le père n’y ait aucune part. La querelle s’apaisa donc. Mais voilà que le second fils se mit lui aussi, pris par le défaut d’orgueil, à susciter des conflits. Son père lui dit alors : « Tu sais bien que ton frère est un génie sans égal, et pourtant, je l’ai frappé et humilié en public et je lui ai fait honte. A plus forte raison pour toi ! Crois-tu que je te laisserai me faire honte ? Prends bien garde de ne pas suivre ce chemin, car tu recevras plus de coups et d’humiliations que ton frère. » C’est ce que dit le verset : « Souviens-toi de ce qu’Hachem Ton D.ieu a fait à Myriam », à qui les mérites n’ont pas servi et qui a connu une honte publique à cause de sa faute, ainsi que nous le voyons dans la Paracha de Béhaalotékha (12,14) « et son père lui crachera au visage ; n’aura-t-elle pas honte ? »A plus forte raison quelqu’un d’autre, de bien moindre valeur, sera-t-il montré du doigt et méprisé à cause de cette faute. 

Zékhor Lémyriam

Se préserver des propos interdits

Toi, homme, qui te demande ce qu’il adviendra de toi parce que tu as empli ta bouche de paroles futiles et de propos interdits ; comment auras-tu le front de te présenter devant Le Roi des rois, Le Saint béni soit-Il et de Lui parler ? Ne désespère pas ! Je vais te donner un conseil grâce auquel tu seras sauvé : avant chaque prière que tu feras, repens toi et réfléchis à ce que tu as fait de ta journée ; regrette tes paroles vaines ou mauvaises et prends sur toi, par la pensée, de ne pas commettre à nouveau ces fautes liées au langage. Tu seras alors à même de prier devant D.ieu, ainsi qu’il est dit dans le Zohar Hakadouri, Parachat Metsora : « La prière du médisant ne monte pas devant le Saint-béni soit-il car un souffle d’impureté l’accompagne. Mais s’il se repent et prend sur lui pour l’avenir, qu’est-il écrit ? « Le jour de sa purification, on l’emmènera chez le Cohen… » (Cf. « Chmirat Halachone et « Taar Hatorah » Ch.1, note.) Et je suis sûr que si tu agis ainsi plusieurs fois, la chose ne te sera pas difficile. Lorsque tu regretteras ta faute, par exemple, avant la prière de Min’ha, il est évident qu’entre Min’ha et Maariv tu seras attentif à ne pas prononcer de paroles interdites grâce à l’influence de tes regrets de l’après-midi, qui s’étendra également à quelques heures après la prière de Maariv. En fin de compte, tu t’habitueras peu à peu surveiller ta langue jusqu’à ce qu’il ne te soit plus difficile de t’abstenir totalement de transgresser les interdits liés au langage.

Zékhor Lémyriam

Pour L’élévation de l’âme de Hanna Lina Bat Lola Laure za’l