J’aurais plusieurs questions concernant la conversion et les changements que cela implique.

Chalom,

J’aurais quelques questions à poser à propos de la conversion.

  • D’un côté on nous dit que le guer ne reçoit son âme juive qu’au moment du mikvé (selon je ne sais malheureusement plus quelle source dans le Talmud).
  • D’un autre côté on nous dit que le guer est une âme juive « égarée » et comme « endormie », qui retrouve sa pleine vitalité au mikvé (d’après le Zohar haQadoche).

Alors mon âme elle est quoi exactement ?

  • Est-il indispensable de changer de prénom à la conversion ?
    (mes parents catholiques m’ont prénommée Déborah, mais beaucoup de personnes m’appellent Rivqa pour je ne sais quelle raison…)
  • Vous dites dans votre cours que 95% des convertis sont de « faux » convertis.
    Parlez vous des candidats à la conversion, ou vraiment des convertis ?
    Mais comment trompent-ils les rabbins ?
    Pendant des années ?
    Le converti peut-il se tromper lui-même ?
    (j’entends par là, peut-il se convaincre qu’il EST juif simplement parce que c’est quelque chose qui l’intéresse fortement sans pour autant qu’il soit juif au plus profond de lui?)
    Et dans le cas de ces « faux » convertis, je suppose que la conversion n’est pas acceptée du ciel, qu’en est-il alors de la famille qui ne manquera pas de découler de cette personne ?
  • Pour finir, j’ai lu à plusieurs reprises qu’à l’époque messianique il n’y aura plus de conversions.
    Pour quelle(s) raison(s) ?
    Est-ce par crainte de conversions chelo lichma (du type « les juifs vont être sauvés par Machia’h, rangeons nous de leur côté » comme j’ai lu que ça avait été le cas du temps de Chlomo haMelekh où Israel vivait son âge d’or) ou est-ce pour une question d’âmes ?

Notre professeur nous a expliqué que piria veribia signifiait notamment qu’il faut multiplier les enfants pour hâter la geoula.
Que la geoula n’arrivera que quand toutes les âmes se seront incarnées.
Dans ce cas on pourrait dire que les conversions à l’époque messianique seraient impossibles par « manque » d’âmes ?

Dernière chose :
sDv dans quelques mois mes filles et moi passerons au mikve, mais pas mes fils puisque mon ex mari s’ oppose.
Puisqu’en sortant du mikve notre famille devient notre ancienne famille, qu’en est-il des enfants :
Est-ce qu’élever des enfants non juifs dans un contexte juif revient à du prosélytisme ?

Je vous remercie par avance pour vos réponses et vous remercie pour vos cours qui sont non seulement très amusants mais extrêmement intéressants et bien plus complets que les cours qu’on nous dispense dans le cadre de la conversion.

Chabbat Chalom
Déborah

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Bonjour Déborah,

On a l’habitude de dire qu’avant la conversion, le candidat à la conversion a une étincelle juive et par la suite, lorsqu’il se convertit, il reçoit une âme juive.

Cette étincelle est cette partie spirituelle qui le pousse à la conversion et lui donne l’amour de la Torah et du peuple juif.
Il n’a effectivement pas encore une âme juive à ce moment et celle-ci l’investira lorsqu’il sortira du mikvé.

Il n’est pas indispensable de changer de prénom lors de la conversion mais cela est extrêmement conseillé car on veut par cela bien exprimer que l’on change notre identité car effectivement, celle-ci se modifie.

Les faux convertis sont ceux qui, dans le mikvé, ne prennent pas sur eux de façon authentique l’observance scrupuleuse des lois de la Torah.
Dans cette mesure, ils ne trompent que les rabbins et je ne pense pas qu’ils se trompent eux-mêmes.

Si une conversion n’est pas bonne, alors dans le ciel la descendance non plus ne sera pas bonne.

Il n’y aura plus de conversion à l’époque messianique car, comme à l’époque de Chlomo hamelekh, cela ne sera plus une conversion désintéressée.
Il se peut aussi que toutes les étincelles juives qui étaient dispersées dans les corps de non-juifs soient déjà retournées à leur place et il n’y aura alors plus de nécessité de conversion.

Je ne pense pas que cela ait un rapport avec le réservoir d’âmes qui doit s’incarner dans des corps car dans ce cas, on parle des âmes juives.

Il n’y a pas d’inconvénient à ce que des enfants non-juifs soient influencés par un contexte juif à vouloir se convertir.
Par contre, cela peut poser beaucoup d’autres problèmes tels que le fait qu’ils cuisinent un plat , ce qui le rendrait interdit à la consommation pour un juif, ou s’ils étudient la torah ou pratiquent le Chabbat, choses qui leur sont interdites.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence : 9649
Date question sur Leava : 2010-06-16 11:06:21