Mon patron me rapporte toujours du lachon hara sur les autres employés, que faire ?

 

Kevod harav,

Mon patron juif me raconte tout le temps du lachon hara ou de la re’hilout sur d’autres employés.
Que faire?
A t-il le droit en tant que patron de se plaindre sur des faits réels ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Il n’a absolument pas le droit de le faire et vous n’avez pas le droit de l’écouter.

Les seuls cas où on peut faire du lachon hara seront des cas où il y a une réelle utilité, et dans ces cas il faudra aussi respecter 7 à 8 conditions pour pouvoir faire ce lachon hara de façon autorisée.

Voici ces conditions :

  1. Soit avoir vu l’acte que l’on dénigre, soit avoir établi avec certitude absolue que cet acte a bien été fait.
  2. Être sûr qu’il y a réellement eu un préjudice selon la Torah.
  3. Avoir préalablement réprimandé l’auteur du méfait avec douceur, et celui-ci a refusé de prendre en considération ces reproches.
  4. Ne raconter que la stricte vérité sans aucune exagération des faits.
  5. N’être motivé que par une intention d’aider et non aussi par haine ou par vengeance de la personne sur qui on parle.
  6. Vérifier qu’il n’y a pas d’autres moyens de réparer le dommage ou de corriger les actions du fauteur autrement qu’en disant sur lui du lachon hara.
  7. La personne sur qui on parle ne subira pas de sanction plus grande que celle que lui aurait infligée un beth din.
  8. Celui qui parle de ce lachon hara n’est pas coupable de la même faute qu’il dénigre.

Attention :

  • Même si toutes ces conditions sont réunies, les auditeurs ne devront pas croire à ces paroles de lachon hara de façon absolue, ils devront simplement les prendre en considération pour éviter toute éventuelle nuisance.
  • De même que les non-juifs pensent qu’il n’y a aucun problème à dire une chose négative sur quelqu’un du moment qu’on ne dit que la vérité (chose interdite par la Torah pour les juifs car considérée comme du lachon hara), il sera permis de faire du lachon hara sur eux ou même sur des juifs ayant le statut de non-juifs
    (apikorsim ou mé’halélé Chabbat béfarhéssia conscients de la gravité de leurs actes).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

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Référence : 13625
Date question sur Leava : 2011-06-22 11:06:22