Mes questions portent sur la tsédaka et la façon dont on doit donner.

 

Chalom Rav,

J’ai des questions concernant la tsédaka :

  1. Combien faut-il donner en maasser au minimum et au maximum ?
  2. J’ai entendu qu’il fallait mettre dans la boite de tsédaka 3 pièces avant la téfila.
    Est-ce exact ?
    Si oui, doit-on agir ainsi pour les 3 prières quotidiennes ?
    Quelle valeur (en argent) doit avoir chaque pièce ?
  3. J’ai entendu que si un pauvre venait nous demander la tsédaka, refuser serait comme faire de l’idolâtrie.
    Est-ce exact ?
  4. L’argent que l’on donne dans les boites de tsédaka ou aux pauvres dans la rue est-il comptabilisé dans le maasser ou est-ce en plus ?
  5. Est-il permis « d’emprunter » et de remettre plus tard des pièces qui se trouvent dans les boites de tsédaka chez moi si je n’ai pas de monnaie par exemple ?

Merci d’avance pour vos réponses

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Maasser signifie dîme.Si quelqu’un décide de donner le maasser, le minimum qu’il devra donner sera 10% de ce qu’il lui reste après déduction de toutes les charges domestiques (nourriture, eau, électricité, location etc.).
    Il sera préférable de donner le maasser avant la déduction de ces charges en calculant 10% du bénéfice net de notre salaire mensuel ou de nos bénéfices.

    Normalement, on ne doit pas donner plus de 20% de notre salaire ou de nos bénéfices ; néanmoins, dans quelques cas exceptionnels, on aura le droit ou même l’obligation de le faire.

    Par exemple :

    A. Si une personne a les moyens de donner plus que 20% de ses bénéfices ou de son salaire mensuel, et que les pauvres sont en très grande nécessité, elle est obligée de donner plus que 20%.

    B. S’il s’agit de sauver une vie.

    C. Il y aura une mesure de piété à donner plus de 20% si on a à faire à des pauvres qui ont faim, qui ne sont pas habillés, ou s’il s’agit de libérer des prisonniers.

    D. Une personne extrêmement riche devra donner plus de 20% de ses bénéfices.

    E. Si une personne a une paye fixe et qu’après déduction de tous ses frais il lui reste de l’argent.

    F. S’il lui reste de l’argent après déduction de ses frais, elle peut l’utiliser pour honorer son père et sa mère, bien que cela soit au-delà des 20% de sa paye ou de ses bénéfices.

    G. Pour soutenir des étudiants en Torah car la personne reçoit en retour une partie de leur étude de Torah, donc il s’agit d’une association et pas seulement d’un don.

    H. Si une personne gaspille son argent pour des bêtises, il se peut qu’elle ne soit pas concernée par l’interdit de donner plus de 20% de ses bénéfices.

    I. Lorsqu’une personne donne de l’argent en tsédaka pour réparer ses péchés ; en réalité, ce n’est pas qu’un don car elle reçoit beaucoup plus que ce qu’elle donne étant donné qu’elle expie par cela ses péchés.

    J. Lorsqu’elle a obtenu cet argent sans efforts, par exemple si elle l’a trouvé ou si elle en a hérité.

    K. Avant de mourir.

  2. Le mieux est de mettre 3 pièces lorsqu’on dit le mot « bakol » dans « vayévarekh David », on en mettra 2 d’un coup et ensuite une 3ème.Néanmoins, il sera bien de donner une pièce de la valeur d’une prouta (c’est-à-dire environ 5 centimes d’euro) avant cha’harit et avant Min’ha,

    mais pas avant Arvit
    (la nuit étant une période de rigueur céleste et la tsédaka étant une très grande mitsva, on déconseille de mettre la tsédaka pendant la nuit à moins que quelqu’un vienne nous en demander.
    Le fait de donner la tsédaka durant la nuit peut « exciter » les forces négatives compte tenu de la grande valeur de cette mitsva).

  3. Il est effectivement écrit que celui qui ne fait pas la tsédaka est comparé à un idolâtre, mais ce n’est pas à chaque fois qu’on refuse de la tsédaka à une personne qu’on est comparé à un idolâtre, tout dépend des cas.
  4. Tout acte de tsédaka, que ce soit dans la rue, dans les boîtes de tsédaka ou aux pauvres qui passent de porte en porte, peut être comptabilisé dans le maasser.
  5. Si on en a besoin, il est permis d’emprunter l’argent du maasser et de le rembourser plus tard.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 18434
Date de création : 2012-05-31 23:05:08